Vivez votre rêve

Par Katrin Prentice

 

Une de mes histories préférées est celle d’un jeune Africain qui parcourut à pied 3000 kilomètres de jungle, parce qu’il avait une vision et était animé d’une détermination à toute épreuve.

 

Legson Didimu Kayira est né dans les années 40, dans une famille très pauvre de la tribu des Tumbuka au Malawi, et il rêvait de partir aux États-Unis pour y faire des études. À l’âge de 16 ans, il décida de se rendre à pied en Égypte pour y trouver du travail et s’embarquer sur un bateau en partance pour les États-Unis. Il quitta son village avec pour tout bagage, un petite hache, une couverture, une carte de l’Afrique, une carte du monde, et deux livres : une Bible et un exemplaire du Voyage du pèlerin, de John Bunyan.

 

Quinze mois plus tard, Legson arrivait à Kampala, en Ouganda, où il tomba sur un annuaire des universités américaines. Il écrivit au Skagit Valley College de Mount Vernon pour expliquer sa situation et solliciter une bourse d’études. Sa lettre fit une telle impression sur le doyen de l’université qu’il l’admit à l’université et lui accorda une bourse ; les étudiants de l’université se cotisèrent et récoltèrent 650 dollars pour lui payer son voyage en bateau ! En décembre 1960, Legson arriva finalement au Skagit Valley College, avec pour seul bagage ce qu’il avait emporté de chez lui, deux ans auparavant.

 

Par la suite, Legson devint professeur à l’université de Cambridge et il écrivit six romans et une autobiographie récompensée par un prix littéraire, I Will Try (J’essaierai).

 

 

Voici une autre histoire : En 1938, Soichiro Honda inventa un nouveau segment de piston qu’il rêvait de vendre à la société Toyota, mais que celle-ci rejeta.

 

Il se remit à l’ouvrage et, deux ans plus tard, il inventait un nouveau segment de piston. Cette fois, il obtint un contrat avec Toyota, mais il n’avait pas d’usine pour commencer la production, et le ciment était rationné pendant la 2ème Guerre Mondiale. Mais Monsieur Honda refusa de se décourager ; il inventa un nouveau procédé de fabrication du ciment et construisit son usine. Hélas, elle fut bombardée à deux reprises et pour finir, un tremblement de terre la détruisit entièrement.

 

Après la guerre, le Japon subit une pénurie d’essence. Comme Monsieur Honda ne pouvait plus se permettre de rouler en voiture, il décida de fixer un petit moteur sur son vélo. Très vite, ses voisins lui demandèrent de leur fabriquer des vélomoteurs et ils l’encouragèrent à construire une usine pour y fabriquer ses moteurs.

 

Comme il ne disposait d’aucun capital, il écrivit une lettre personnelle aux 18 000 propriétaires de magasins de vélos du Japon, pour leur expliquer sa vision et leur demander de contribuer financièrement à son projet. Cinq mille d’entre eux acceptèrent de lui avancer le capital dont il avait besoin pour exploiter son invention … et on connait la suite.

 

Ce que ces hommes, et beaucoup d’autres comme eux, avaient en commun, c’est qu’ils refusèrent que leurs rêves soient limités par les circonstances.

Traduit de l’anglais par Bruno Corticelli

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